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Crise de l'élevage Les fabricants d'aliments proposent des solutions

Pour trouver des réponses à la crise, les fabricants d'aliments proposent déjà aux éleveurs d'acheter des aliments à prix fixé sur plusieurs mois ou d'intégrer une partie de leurs céréales dans leurs aliments. © S. CHAMPION Pour trouver des réponses à la crise, les fabricants d'aliments proposent déjà aux éleveurs d'acheter des aliments à prix fixé sur plusieurs mois ou d'intégrer une partie de leurs céréales dans leurs aliments. © S. CHAMPION

Lors d'une première réunion le 20 août, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a reconnu le soutien qu'apporte le maillon alimentation animale aux élevages, en ces temps de crise.

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La crise porcine dans laquelle s'englue la France exige une mobilisation de tous les maillons de la filière. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a reconnu les actions déjà engagées par l'alimentation animale, lors d'une première rencontre avec les fabricants le 20 août dernier.Elles sont de deux natures : d'une part un soutien financier via des délais de paiement allongés. Ainsi, pour la seule Bretagne, près de 130 millions d'euros ont déjà été apportés depuis le début de 2015 en aide de trésorerie aux éleveurs de porcs, sous forme de délais de paiement (en moyenne 55 jours), d'aides à l'investissement ou d'avances de céréales. « C'est 40 millions d'euros de plus qu'en 2014 », précise Laurent Morin de Nutrinoë, l'association des fabricants bretons d'aliments pour animaux.Diverses solutions de contractualisationLa nutrition animale propose d'autre part diverses solutions de contractualisation pour tempérer l'incertitude liée à l'augmentation très sensible de la volatilité des cours des matières premières depuis 2007, en plus de leur action de « tampon » des variations liées à leurs propres achats à terme et aux ajustements plus fréquents des formulations.Le ministre a d'ailleurs proposé à Coop de France Nutrition Animale et au Snia de présenter des exemples concrets de contrats mis en place lors de la table ronde qu'il présidera le 27 août sur la contractualisation, « en vue de généraliser ce type de démarche entre les acteurs de la filière », se réjouissent les deux syndicats dans leur communiqué commun.Les exemples ne manquent pas d'entreprises qui proposent aux éleveurs d'acheter des aliments à prix fixé sur plusieurs mois ou d'intégrer une partie de leurs céréales dans leurs aliments ce qui réduit l'impact de la volatilité à la seule fraction protéique. Certains vont même plus loin pour réduire l'incertitude sur le prix de vente des produits animaux.Définir une stratégie de reconquête du marché intérieurTrès satisfaits de cette première réunion, ils indiquent également : « Au-delà, nous avons partagé avec le ministre la nécessité de définir une stratégie forte de reconquête du marché intérieur qui doit s'appuyer sur la démarche « viande de France ». Il est nécessaire d'en étoffer le contenu, en détaillant l'apport de chaque maillon, nutrition animale inclus.Les fabricants ont proposé que les démarches Oqualim, garante de la sécurité sanitaire et de la traçabilité des aliments pour animaux, ainsi que Duralim, destinée à promouvoir la durabilité de l'alimentation des animaux d'élevage en France, constituent le socle « nutrition animale » de cette réflexion. Dans ce cadre, le ministre a accepté de parrainer le lancement de la démarche Duralim à l'automne.

Yanne Boloh

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